LPM sur le "5 à 7"Il fut un temps où les...

LPM sur le "5 à 7"

Il fut un temps où les employés de bureau français savaient se rendre indétectables entre cinq et sept heures. Un véritable art, en son temps. Les téléphones, bien trop volumineux pour tenir dans une poche, restaient sur le bureau à sonner. Entre le départ du travail et l’arrivée à la maison, il existait un espace de manœuvre : une divine parenthèse, un espace invisible entre deux mondes où l’on pouvait se glisser et demeurer introuvable. Et quoi de mieux que son bar favori ? Certains saisissaient cette occasion pour savourer un moment de calme. D’autres se détendaient en compagnie de collègues. De vieux amis se retrouvaient, éclataient de rire, frappaient le comptoir. Santé ! Et puis, il y avait les audacieux, plus téméraires que les autres…

Peut-être que les autres les regardaient en coin et rêvaient d’une liaison amoureuse, qui sait ? Ce que nous savons, c’est que le « Cinq à sept » est devenu un euphémisme pour « amant ». Ce que vous tenez entre les mains est un petit fantasme, une petite renaissance de la pratique de prendre du temps pour soi, qu’il s’agisse de liberté ou de libertinage. Et ici, nous sommes à l’heure de la Côte d’Azur… alors ne vous pressez pas. Prenez une heure de plus. Prenez-en deux. Nous ne dirons rien à personne.